A ma patrie
A ma patrie
Si je te deviens étrangère,
Si ma chanson pour s'essayer
N'a pas choisi la langue chère
Que l'on parle autour du foyer,
Celle qui vient, lorsque je prie,
Sur mes lèvres tout doucement,
Pourras-tu jamais, ô Patrie!
Le pardonner à ton enfant?
Voudras-tu seulement entendre
Mes vers et les bénir tout bas
Comme tu bénis, grave et tendre,
Tes guerriers avant les combats.
Chants d'Aurore, 1886.
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